Retour au pays d’enfance
Le salon vient d’ouvrir et le lac étincelle
De Brison Saint Innocent, sa douce bleuité
Fascine le rimailleur en quête de beauté
Qui de retour au pays s’émeut et chancelle.
Le monde afflue dans la grande salle multimédia
Brouhaha et étreintes m’oppressent comme un étau
Dans cette agitation, je vais de hue à dia,
Embrasse des amis, souris pour des photos
Des visages aimés m’apparaissent plus ciselés,
Légèrement griffé par les ans qui s’écoulent
Comme ces embarcations qui sur les flots déboulent
Et que strient, dans leur course, des rocs dissimulés.
Quant à moi, chaque année, c’est sûr, je me cabosse
Ce temps, tel un torrent, me chamboule et me drosse
Contre les parois qui bordent le trajet de ma vie
Qu’importe ! Je vous retrouve et ce jour me ravit
Viva !
Jean Bertolino - novembre 2022